Joce Mienniel

Tilt #2

Joce Mienniel

Compagnon de route de Sylvain Rifflet avec qui il était venu à Sorano au sein de «Mechanics», le flûtiste Joce Mienniel a le goût d’édifier des univers dans lesquels il trame et boucle la sonorité de son instrument dans des spirales étourdissantes, à l’aide d’un large éventail de techniques de jeu.

À la tête d’un groupe qui a des allures de rock band progressif, teinté par les claviers saturés de Vincent Lafont, la guitare électrique acérée de Maxime Delpierre et le synthé Korg dont il joue lui-même, Mienniel développe un univers tout droit sorti d’une bande originale imaginaire, composé de songes transmués en musique, d’entêtants fragments répétitifs et de paysages sonores qui invitent à l’évasion.

C’est le second (et nouveau) volet de ce projet que l’artiste viendra présenter sur scène. 

Avec :

Joce Mienniel, flûte, synthé Korg MS20

Maxime Delpierre, guitare

Vincent Lafont, piano Fender Rhodes

Sébastien Brun, drums

Édito

Le jazz a inventé mille façons de faire vivre des instruments, tel le saxophone, qui, sans lui, seraient peut-être restés relégués au fond de l’orchestre. Le jazz a même donné naissance à l’un d’entre eux – la batterie – en confiant à un seul homme des percussions habituellement disséminées entre plusieurs mains. Il a, par la même occasion, inventé le « batteur », ce musicien au nom si peu musical qui, pourtant, est la force vive de tout groupe de jazz, celui qui lui impulse son rythme, lui donne son allant et le dynamise, tout en relançant les solistes et en colorant la musique des différents timbres qu’il tire de son set. Cette saison de Sorano accueillera quelques-uns des grands maîtres de cet instrument, de ceux dont le geste est en parfaite adéquation avec la musique, dont chaque frappe fait sens, qu’elle soit délicate ou puissante, simple ou complexe. Du vétéran Al Foster à des musiciens en pleine maturité comme Leon Parker ou Ali Jackson en passant par Joey Baron, qui a influencé tant de batteurs actuels, c’est un éventail de frappes et de pêches que nous assisterons, comme un festival en filigrane. Bien que centenaire, le cœur du jazz n’a pas flanché et sa pulsation nous emporte pour longtemps encore. Venez battre à son rythme le temps d’une soirée… ou de plusieurs !

Vincent Bessières

Un aperçu en vidéo

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